Livres

Description

Lorsque Lennox et Marguerite Gavan se sont installés à Quyon en 1947, « on aurait pu tirer au canon dans la rue principale le jour de la Saint-Patrick sans blesser âme qui vive », selon Lennox. À Chichester, ils étaient habitués aux pièces de théâtre irlandaises annuelles dirigées par le père Harrington à Chapeau pour célébrer le 17 mars. Quand ils sont arrivés à Quyon, la fête la plus proche qu’ils ont pu trouver le 17 était le concert des Clancy Brothers au vieux théâtre Capital sur la rue Bank à Ottawa. Bien que cela ait été très amusant et que Lennox ait eu le plaisir d’être présenté à un bon ami de Liam Clancy, il s’est dit une année, « Pourquoi n’organisons-nous pas une grande fête ici même à Quyon ? »

À cette époque, Lennox faisait partie du conseil d’administration de l’école St. Mary’s. Lorsqu’il a demandé aux autres membres du conseil ce qu’ils penseraient d’organiser un spectacle de variétés dans l’auditorium de l’école le dimanche le plus proche du 17 mars, ils ont dit que c’était une excellente idée. Ainsi, en 1952, cela s’est réalisé. Mac Beattie et les Ottawa Valley Melodiers, Donnie Gilchrist et d’autres danseurs de gigue, ainsi qu’une foule de chanteurs et de violoneux locaux se sont joints à la célébration.

Peu après, inspiré par la chanson « The Chapeau Boys », qui mentionne sept excellents violoneux, Lennox avait rassemblé sept excellents violoneux de Quyon : Dominic Curley, Francis Daley, Cal Cummings Sr., Reggie Workman, Jerry Lafleur, Ervin McCann et Jackie Salmon. Ils se sont tous produits ensemble, non seulement à Quyon, mais dans toute la vallée de l’Outaouais. Lennox chantait pendant que les violoneux « mettaient de la colophane sur leurs archets ». Quand ils jouaient, Lennox les chronométrait avec un chronomètre et utilisait son shillelagh comme une grande baguette pour leur signaler quand passer à la sélection suivante dans un medley, et quand s’arrêter.

Un jour, lors d’un spectacle à Renfrew, après que le maître de cérémonie eut annoncé Lennox Gavan et ses sept excellents violoneux, ils commencèrent à se rassembler sur scène. Lennox, regardant anxieusement autour de lui, compta et recompta les violoneux mais n’en trouva jamais tout à fait sept. Finalement, Cal Cummings lança doucement, « Lennox, tu peux compter autant que tu veux, mais tu ne peux pas faire sept avec six, » et ils commencèrent à jouer.

Bien que le nombre de violoneux ait changé au fil des ans, ils prennent toujours plaisir à se produire avec Lennox à chaque occasion. Parfois, ils sont rejoints par de jeunes violoneux, qui commencent à apprendre les traditions du violon traditionnel. Et plus récemment, on trouve souvent Lennox accompagné de sa plus jeune fille, Gail, qui suit ses traces en tant que chanteuse talentueuse.

En 1961, en raison de l’inquiétude de certains citoyens locaux concernant un spectacle ayant lieu à l’école St. Mary’s un dimanche, Lennox décida de déplacer tout le tintamarre dans son Shamrock Lounge nouvellement construit. Depuis lors, la renommée de ses spectacles de la Saint-Patrick s’est répandue dans tout le Canada et en Irlande. Le pèlerinage annuel à Quyon depuis des points éloignés pour la célébration du 17 mars s’accroît chaque année. En même temps, les chanteurs, danseurs et musiciens du Pontiac qui ont fait leurs débuts sous les encouragements bienveillants de Lennox Gavan au Shamrock Lounge portent le message musical du patrimoine du Pontiac aux quatre coins du monde.